Construction d'un télescope de voyage

L'araignée est une fidèle réplique de celle du 400mm. Elle est réalisé dans une plaque d'aluminium de 3 mm.
Les branches sont en tôle inox.

Le support du miroir secondaire est réalisé à partir d'une simple plaque d'alu de 2mm, découpée (à l'aide d'un Dremel) et pliée.

Le miroir du secondaire du Starfinder qui était solidement collé a été retiré à l'aide d'un ciseau de plâtrier

La peinture noire qui recouvre la face arrière a été retirée avec de l'acétone sur toute la surface du nouveau support du secondaire

Collage du miroir secondaire sur le support à l'aide de mastique colle Sikaflex 11f

Pour ce télescope de voyage j'ai choisi de créer spécialement un porte oculaire en 2 pouces afin de pouvoir utiliser l'autocollimateur Infinity de Catseye, mais également le paracorr et l'Ethos 21.

J'ai utilisé des roulements de modélisme 5x10x4, fixés sur une planchette de contreplaquée de 10mm. Les trous sont percés à 4,8mm. Un renfort a été réalisé dans un tasseau en sapin.

Pour le tube j'ai utilisé un manchon femelle-femelle en PVC de 50mm.
Un léger ponçage est nécessaire pour passer atteindre les 50,8mm de diamètre intérieur.
Une épaisseur de PVC supplémentaire est collée sur le tube, ce qui permet d'augmenter le nombre de filets du taraudage.
Une plaque d'alu de 2mm est collée à l'araldite.

La tige de 2,5mm repose juste sur un petit morceau de Téflon.
Les 2 parties sont reliées par l'intermédiaire d'un ressort qui permet d'ajuster la pression.

Le porte oculaire semble capable de lever sans problème une charge de plus de 700 grammes

A l'usage ce porte oculaire fonctionne admirablement bien.
Les mouvements sont très doux et très agréables.
Le seul petit soucis vient du fait que la tige n'est pas super droite (peut-être trop fine) et cela génère des petites irrégularités de touché.

Dès que le poids et le porte à faux deviennent trop importants, le serrage doit être relativement fort et je ne suis pas certain que le tube en PVC supporte bien. A voir....

L'anneau est découpé dans une planche de 330x350 mm en contreplaqué de 8mm.
Ne pas oublier de tracer tous les éléments avant de commencer la découpe.

Pour obtenir de beaux cercles bien réguliers, rien ne vaut la défonceuse

L'anneau est renforcé, à l'aide d'une structure hexagonale de 25mm de hauteur réalisée dans du contreplaqué de 5mm. Les angles sont découpés à 22,5° à la scie circulaire.

Le porte oculaire sera placé sur 2 morceaux de contre plaqué de 15mm.

Les branches de l'araignée sont fixées sur la cage à l'aide d'une vis de 4mm.

Résultat avec l'araignée en place

Et avec le miroir secondaire et le porte oculaire

La caisse est réalisée dans du contreplaqué de 10mm.

Initialement, je pensais construire une caisse la plus petite possible de type "boite à miroir".
Aussi j'ai construit une boite dont les dimensions étaient donc réduites au minimum 26x26cm pour le fond, et 5cm de hauteur pour les cotés.

Dont voici quelques photos:

Le barillet est un simple 3 points à 40% du diamètre.
Les supports latéraux sont constitués de 2 morceaux de contreplaqué de 15mm collés l'un contre l'autre.
Les 2 barres du barillet permettent un réglage de la collimation par le haut. Elles sont insérées dans l'épaisseur du fond de la boite du primaire, et sont constituées de 2 tubes d'aluminium (10x10mm et 8x8mm) emboités l'un dans l'autre. L'axe est constitué d'une corde à piano.

La collimation est réglable par le dessus. Un écrou élimé est logé dans les tubes et un ressort maintient la barre poussée.

Mais finalement cela c'est avéré être une erreur, et la boite a été totalement refaite afin de s'adapter parfaitement dans le rocker (tant en largeur qu'en hauteur).
Cela facilite grandement le blocage de la caisse du primaire lors des transports.

La nouvelle boite mesure dont 380mmx380mmx116mm. Cela permet juste d'avoir 5mm de jeu dans le sens de la largeur, qui est comblé lorsque la boite est à l'intérieur du rocker par 2 petites plaques d'alu.

De même, la cage du secondaire vient parfaitement se loger dans les découpes.

Le rocker constitue la partie basse de la boite de transport.
J'ai fait le choix de mettre les éléments en contact avec les tourillons à l'intérieur de la boite afin d'avoir une boite parfaitement fermée.

Il est réalisé en contreplaque de 10mm et de 15mm pour le support des tourillons.
Les points de contact avec les tourillons ont été découpés au diamètre des tourillons + 3mm à la défonceuse.
Les dimensions extérieures sont de 405mmx350mm la hauteur est de 60mm et de 123mm pour les supports de tourillons.
Un écrou à frappé dont les filets ont été supprimés sert à recevoir le pivot d'azimut.

La base constitue le couvercle de la boite de transport.

Elle permet également de stocker les tourillons.
Ces dimensions sont identiques à celles du rocker c'est à dire 405mmx350mm et sa hauteur est de 73mm.
Des tasseaux en sapin servent de pieds, mais également permette de bloquer le couvercle sur le rocker.
La position des tourillons est étudiée afin de permettre de positionner les vis moletées sans entraver la fermeture du couvercle.

Une fois le rocker et la base réunis ont obtient une valise de transport mesurant 405mmx350mmx136mm.

Les tubes sont en fibre de verre de 6mm.
Ils sont fixés sur des cornières en alu.

4 des 8 tubes sont en 2 parties afin de pouvoir rentrer dans une valise (environ 72cm de long).

...

Le télescope est verni à l'aide du célèbre vernis le "Tonkinois" (comme pour le 400mm).

Le secondaire vient se loger dans un angle de la boite, fixé sur la cage du secondaire; ce qui permet de gagner pas mal de place en hauteur.

Le miroir primaire est bloqué par un couvercle qui vient se visser dans la boite du primaire.
Des chanfreins réalisés à l'aide de quart de rond prennent appui sur le chanfrein du miroir.

La caisse du primaire est bloquée par 2 petites cales et le couvercle est utilisé pour stoker les accessoires.

Pour de bons mouvements en azimut rien ne vaut le contact Ebony Star sur Teflon.

Tests avant le départ dans le salon

Première utilisation du télescope lors d'un voyage au Kenya.

Il a été transporté en bagage à main sans aucun problème et a parfaitement bien encaissé tous les chocs du voyage : Mission accomplie!

Il fonctionne admirablement bien, je l'ai utilisé plusieurs soirs dans des lieux différents.
Les montages / démontages ne posent aucun problème, et les images des "stars" du ciel austral m'ont ravies!!

Exemple de campement dans Ndoto mountains au Nord Kenya, où j'ai observé dans de très bonnes conditions, en compagnie de notre guide Rendile (tribu du Nord Kenya)

Et au masaï mara

En février 2013, nous sommes partis en famille en Afrique du Sud.
Pour ce second voyage en Afrique du Sud, j'ai décidé d'emmener ce télescope dans l'espoir d'observer les objets les plus australs (Toucan 47, ...).

Par contre contrairement au voyage au Kenya je ne souhaite pas prendre le télescope en bagage à main car ces bagages sont déjà bien remplis avec l'équipement photo et informatique.
Aussi j'ai décidé de le mettre en soute à l'intérieur d'une valise.

Un petit test pour s'assurer que le télescope "rentre" bien dans la valise.

Entouré de vêtement, le télescope est parfaitement bien protégé.
Il n'y a pas eu de casse et pourtant la valise a été pas mal secouée !!!
Conclusion un télescope en soute c'est possible.

J'ai observé dans le parc du Kgalagadi Transfrontier Park (KTP) depuis les camps de Twee Rivieren, de Nossob et de Mata-Mata.
A Twee Rivieren j'ai juste pointé quelques objets pour me familiariser avec le ciel austral.

A Nossob, l'électricité s'arrête à 22h, mais les lumières des campeurs étaient assez gênantes, j'ai donc du m'éloigner un peu pour ne pas avoir trop de lumière directe.

A Mata-Mata, l'électricité est également coupée à partir de 22h, et coté pollution c'était parfait, par contre il y avait un peu plus d'arbres et j'ai du déplacer le télescope en fonction des cibles à observer; mais rien de bien problématique.

Inutile de dire que le ciel est absolument 100% sans pollution lumineuse, le contraste des images est époustouflant, je me suis donc régalé sur Eta de la Carène, La Tarantule, Toucan 47, Oméga du Centaure, ....

Il n'est pas toujours facile de concilier astronomie et observation de la faune.
En effet, dans les parcs on se lève souvent très tôt (car on essaye de quitter le camp dès que les portes s'ouvrent juste avant le levé du soleil avant que la chaleur ne soit trop forte), et le soir il y a pas mal de chose à faire (traitement des photos, préparation du barbecue, repas, ...) du coup j'étais assez crevé et je n'ai pas eu le courage d'observer beaucoup.